Wednesday, July 8, 2015

Penser le quotidien


Parler de citoyenneté au Liban semble la chose la plus inutile et imaginaire. 
J'étais aujourd'hui en voiture avec un ami et c'était lui cette fois qui conduisait. Nous retournions d'une rencontre, d'un témoignage de vie, avec un groupe des étudiants d'une école ingénieur.
Notre discours était centré sur le changement: "Le Seigneur source du Changement. Nous sommes appelés à un changement et une conversion quotidienne...".

Le retour a affirmé en nous ce besoin du changement. Car la route, celle que nous avons parcourue ce soir, porte en soi un symbole d'un changement mais tout à fait contraire à celui que nous étions en train de communiquer aux étudiants.
C'était le symbole de la détérioration. 
Des petits trous et des plus grandes, qui deviennent des nids de poule durant l'hiver.
Des mauvaises conditions auxquelles nous sommes quotidiennement affrontés sans que nous nous en rendions compte. 
Nous en passons au-dessus aujourd'hui et nous en passerons demain jusqu'au moment qu'un Zaiim présenterait son offrande à la municipalité et changerait tout.

Et quelques minutes plus tard, quand nous étions en train de passer un pont j'ai demandé à mon ami qui conduisait sa voiture allemande: c'est quoi cet odeur-là? (car l'odeur dans cet endroit est insupportable) et il répond avec une certaine déception:" Que peut-on faire? C'est la ferme de la famille x que le ministre de La Santé a fermé mais un politicien de la région l'a fait ouvrir". (Malgré la pensée écologique de ce politicien).

Ces hommes d'état! Ils commandent seulement. Ils n'acceptent pas des critiques, ils nous imposent leurs problèmes et leurs conflits et ils nous obligent à perdre leurs guerres. 
Mais qu'ils nous laissent combattre nos guerres et travailler pour nos victoires: Jamais de la vie!

Il ne faut jamais dire jamais, je cite Napoléon III.
Cette réalité ironique de notre pays finira certainement et le changement aura lieu quand la communauté citoyenne se libère de tout attachement irrationnel aux hommes d'état qui n'assument pas leurs responsabilités et commence à les critiquer et les juger équitablement.



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