Saturday, December 13, 2014

Chez Laurette, Pour un flirt, Que Marianne était jolie... le témoignage de Michel Delpech


Michel Delpech cachait sa foi sous les paillettes


La vedette qui enchaînait les tubes dans les années 1960 et 1970, confesse aujourd’hui un vieux secret : il est amoureux du Christ. Une foi qui résiste à toutes les épreuves. Même à celle du cancer. 

« Laisse les morts enterrer leurs morts. » Ces paroles de Jésus, dans l'Évangile, le touchent. Profondément. « Il faut être dans la vie », insiste-t-il. À près de 68 ans, Michel Delpech se relève doucement d'un cancer de la langue.



Une nouvelle épreuve, plus de trente ans après une grave dépression qu'il juge aujourd'hui étonnamment « plus dure encore que la souffrance physique ». Il l'avait vécue comme « une violente plongée en enfer » qu'il a appris « après coup à reconnaître comme un bien ».

Il sourit. Apaisé. Fort de la foi qui l'anime depuis son enfance. Mais qu'il vient seulement de confesser publiquement dans un petit livre bouleversant : J'ai osé Dieu. Oui, le chanteur populaire qui enchaîna les tubes dans les années 1960 et 1970 - Chez Laurette, Pour un flirt, Que Marianne était jolie, Le Loir-et-Cher... - l'avoue. Il a « probablement toujours été chrétien ».

Il le taisait. Peur des railleries. Crainte d'ennuyer son auditoire. De dévoiler ce qu'il a de « bien plus intime que sa vie privée. Je ne voulais pas non plus jouer le chrétien de service dans mon métier ».

Aujourd'hui, il franchit le pas. « Si je m'en allais sans jamais en avoir parlé, j'aurais des regrets. » Et l'homme n'est pas du style à nourrir des regrets. Même si la vedette paye aujourd'hui les excès de son ancienne vie de star et les ravages du tabac.

Près de quarante ans que Michel Delpech mène cette « double vie de paillettes et de croyant ». Qu'il partage son intimité, derrière la scène, avec un « guide », un « ami », un « frère » nommé Jésus.

Son « Dieu ». Un Dieu dont il s'était éloigné pendant une quinzaine d'années, de l'adolescence à la trentaine, avant d'être « happé » par le témoignage d'un moine, à la télé, au début des années 1980. Il écrit alors à cet ex-junkie devenu bénédictin à l'abbaye normande de Saint-Wandrille.

Odon le reçoit et achève de le « réconcilier avec le christianisme », lui qui a tâté toutes les spiritualités en vogue dans le monde du spectacle, du bouddhisme à la méditation transcendantale.

Il lui conseille des lectures. Et la star des années yé-yé dévore les écrits de Jean de La Croix, François de Sales, Thérèse de Lisieux, du starets Silouane... Il échange aussi avec le philosophe Gustave Thibon. « Tellement magnifique. »

En 1985, c'est LA « rencontre ». Michel vient d'épouser Geneviève. Un mariage religieux à l'Église copte. Le couple se rend à Jérusalem. Et là, au Saint-Sépulcre, « devant le tombeau du Christ, je me suis agenouillé et Jésus est entré dans ma vie, dans mon cœur. C'était très doux. J'ai vraiment ressenti que je revenais vers lui. Comme des épousailles », raconte-t-il.

Il ne s'en étonne guère. D'accord pour dire, comme le poète Paul Éluard, qu'« il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous ».

Dieu et lui ne se sont plus quittés depuis. En « ingrat », il l'engueule parfois, mais, le plus souvent, il le prie. « Une petite conversation directe qui n'est pas si simple que ça. » Pourtant, croit-il, « Dieu attend toujours que nous venions à lui. Il n'est pas rancunier. Il nous reçoit même si on le fait patienter ».

« Il faut parfois aller au bord du gouffre »

Il reprend : « Tout nous est proposé. Les épreuves comme les joies. Le cancer m'a fait comprendre qu'il ne fallait plus fumer. Il faut parfois aller jusqu'au bord du gouffre... » Sa foi l'a aidé à ne pas sombrer. Chrétien, Michel Delpech - « aussi à l'aise chez les coptes que chez les catholiques » - ne se revendique d'aucune église en particulier, à cheval entre orthodoxes et catholiques.

« Je le regrette, mais c'est comme ça. Leurs différences ne sont pas importantes pour moi, estime-t-il. Ce qui est important, c'est l'amour. »

« Aimer, c'est le vrai, le seul travail. Quand on aime, on ne fait plus d'erreurs. C'est la sagesse suprême. Ah, si je pouvais appliquer la maxime de saint Augustin : 'Aime et fais ce qui te plaît' ».

Une leçon de vie ? « Je fais ce que je peux... Je ne cherche pas à en donner. Je reste quelqu'un d'anxieux. » L'homme de foi s'avoue toujours « rongé par le doute ». La chanson dont il est le plus fier n'est-elle pas Quand j'étais chanteur ? Ne l'est-il plus ? « J'ai encore une ou deux chansons qui m'attendent. J'ignore si je les interpréterai un jour. Le cancer a attaqué mon instrument de travail... »

Son regard se voile. Mais la maladie n'a pas altéré sa quête spirituelle. « Aimer Jésus » est sa plus belle chanson d'amour, dit-il.
Celle qu'il n'a pas encore osé chanter.

“ If man exists, God is no longer free.


To the atheistic formula, “If God exists, then man is not free,” the Bible responds, “If man exists, God is no longer free.” We are able to say no to God, but God is no longer able to say no to us, for according to St Paul, “there is only yes in God” (2 Cor 1:19), the yes of his Covenant which Christ has given on the Cross. Then, “I am free” means “God exists.” It is God himself who guarantees the freedom of doubt, so as to not violate human conscience.

God has created the “second freedom,” and he takes the supreme risk of a freedom which is capable of stopping him, of obliging him to descend into death and into hell. He freely allows himself to be assassinated in order to offer pardon and resurrection to the assassins. His omnipotence is to make room for human freedom, to veil his presence in order to be in dialogue with “the other,” to love with an infinite patience which waits for the free response, a free creation of a common life of God and his child. A patristic saying states it this way: “God can do everything, except constrain us to love him.” The omnipotence of God is to become the life-giving Cross, the unique response to the case of atheism on freedom and evil. …

It is of the greatest urgency to correct the “terrorist” and “penitentiary” ideas of God. It is no longer possible to believe in a heartless God incapable of suffering. The only message which could reach atheism today is that of Christ descending into hell. As deep as the hell in which we find ourselves, it is even more profound to find Christ already there waiting for us. God does not ask of us virtue, moralism, blind obedience but a cry of assurance and of love from the depth of our hell. We ought never to fall into despair. We can only fall into God and it is God who never despairs. St Anthony the Great said that hell surely exists, but only for himself, which is to say that hell is never “for the others,” that it is never the object of our discourse.

Paul Evdokimov

Tuesday, December 9, 2014

يليق بك يا إنسان


يليق بك يا إنسان أن تضطرب لوضعكَ.
يليق بك يا إنسان أن تقلق على مستقبلكَ.
يليق بك يا إنسان أن تغضب من كسلِكَ.
يليق بك يا إنسان أن تتمرّد على عاداتكَ.
يليق بك يا إنسان أن تقاوم مخاوفكَ.
يليق بك يا إنسان أن تصرخ نجدتكَ.
يليق بك يا إنسان أن ترفض هزيمتكَ.
يليق بك يا إنسان أن تدمّر أصنامكَ.

يليق بك يا إنسان أن تنتفض وتخلع ما ألبسكَ إيّاه البشر من أحكام أسجنتكَ، فتنطلق...

فتبتهج...
فتهتف...
فترقص...
فترتقي...
فتحلمَ...
فترتاح من ما ظننته سعادتكَ...

يليق بكَ يا إنسان أن ترجعَ إلى إنسانيّتكَ...
يليق بكَ يا إنسان أن تنبذ تحزّبكَ وتثقّف سياسيتك...
يليق بكَ يا إنسان أن تتركَ تديّنكَ وتلتحق بمسيحكَ...
يليق بك يا إنسان أن تختار اليوم الحياة بدل هلاككَ.

Thursday, December 4, 2014

علاقتي بالله



علاقتي بالله هي علاقة عقليّة وقلبية دائمة الحركة. حوار يُداخله صمت التأمّل والإنعزال.
علاقتي بالله لا تتطلّب منه البراهين بل الحوار المستديم.


لا تستند على تلاوة صلوات بل على إستسلام واندهاش.

علاقتي بالله لا تقف عند التشريعات بل تغتني من الإشكاليّات.

علاقتي بالله لا تقف عند الخطيئة بل تندفع نحو الحبّ والإرتقاء الوجداني.

علاقتي بالله هي علاقتي بالمسيح وهي كلّ ما أتمنّاه لغيري.